SOMMAIRE:
1) Qu'est-ce que l'avance à l'allumage?
2) Pourquoi modifier le réglage de l'avance?
3) Comment augmenter l'avance à l'allumage sur ma Yamaha 2T?
4) Gains, retours fiabilité...
Question 1: Qu'est-ce que l'avance à l'allumage?
On considère la phase d'ascension du piston.
Lorsque l'on "allume" la bougie, on provoque la combustion du mélange admis dans le cylindre. Cela permet une forte élévation de la pression dans la chambre de combustion, c'est à dire l'espace situé entre la bougie et le ciel du piston, une fois celui-ci parvenu à sa position la plus haute: le PMH ou Point Mort Haut.
Cette pression permet de repousser le piston vers le bas et ainsi relancer un cycle moteur complet, tout en fournissant une énergie mécanique de rotation en sortie de villebrequin.
Plus cette pression est élevée, plus le couple appliqué au vilo est grand et donc plus la puissance, qui n'est autre que le produit du couple par la vitesse de rotation, est grande.
Une fois toutes les lumières fermées par le piston, il y a deux facteurs de pression dans la chambre de combustion: l'espace disponible qui se réduit au fur et à mesure que le piston monte, puis une fois l'étincelle émise par la bougie, la propagation du front de flamme.
La pression maximale est atteinte lorsque ces deux facteurs coïncident: piston au tout début de sa phase de descente et propagation optimale du front de flamme.
Les faire coïncider n'est pas évident, car le temps de montée du piston dépend du régime de rotation, et la vitesse du front de flamme dépend entre autres des turbulences présentes dans le cylindre... je ne rentre pas dans le détail concernant les turbulences, ce n'est pas l'objet premier de ce topic, on retiendra seulement que c'est un phénomène maîtrisé et même provoqué donc prévisible, ce qui tombe plutôt bien...
D'une façon générale, jusqu'à un certain régime de rotation, plus le moteur tourne vite et plus la bougie doit émettre son étincelle tôt avant que le piston n'atteigne le PMH, le temps de montée du piston étant de plus en court tandis que le temps nécessaire à la combustion du mélange reste, à la louche, le même.
On donne donc de l'avance à l'allumage, pour que la combustion ait le temps de se réaliser pour aboutir au moment optimal, une fois que le piston vient tout juste de commencer sa descente (par inertie), donc. Si l'on met trop d'avance, la pression est trop forte trop rapidement et s'oppose à la montée du piston ==> crac.
Une fois un certain régime de rotation atteint, les fameuses turbulences entrent en action de manière significative et permettent à la combustion de se dérouler plus rapidement, grâce à une meilleure atomisation de l'essence dans l'air. C'est à dire que les micro-gouttelettes d'essence sont encore plus micro, elles ne s'amalgament plus (ou moins) et brûlent donc plus vite (plus de surface de contact, donc plus d'échanges thermiques, tout ça... bref).
On diminue donc l'avance à l'allumage, pour retrouver la coïncidence évoquée plus haut...